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Canon EOS R, Arabie saoudite et histoires d'amour : le parcours d'une photographe de mariage

Portrait of a woman wearing a fuchsia pink sari in an alleyway.
« J'ai adoré le superbe effet bokeh apporté par l'objectif du Canon RF 50mm f/1.2L USM. Les images étaient à la fois très douces et très précises », explique la photographe Tasneem Alsultan, qui a photographié trois femmes saoudiennes avec cet objectif, dont Ashwarg, présentée ici, qui a divorcé après avoir découvert l'infidélité de son mari. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM à 1/160 s, f/1,4 et ISO100. © Tasneem Alsultan

L'amour est universel. Mais les difficultés conjugales, le divorce, le deuil et la honte le sont également. Dans ses portraits photographiés avec le Canon EOS R, la photographe documentaire Tasneem Alsultan a dévoilé le conflit qui faisait rage entre les diverses facettes, parfois insoupçonnées, de la vie affective des femmes.

L'ambassadrice Canon est surtout connue pour sa couverture frappante des questions de genre dans le monde arabe. Elle a été acclamée pour sa série audacieuse de 2015 sur la vie amoureuse des femmes saoudiennes, dans laquelle elle met en lumière les histoires quotidiennes dissimulées derrière les expériences de mariage, de divorce et de deuil des femmes modernes. Grâce à ce projet, elle a pu évoluer de photographe de mariage à photojournaliste pour certaines des plus grandes publications internationales, du New York Times à Vanity Fair, en passant par Vogue Italia.

« Saudi Tales of Love » s'inspire de la propre expérience de Tasneem, qui a été mariée à 17 ans et qui vit comme mère célibataire depuis six ans, des suites d'un mariage malheureux qui a duré dix ans. Déshonorée par les membres de sa famille en raison de son divorce, ce n'est que plus tard qu'elle a réalisé que son parcours ne faisait pas exception, aussi éloigné semble-t-il des attentes incombant à une mère au foyer saoudienne typique.

Elle a commencé à associer la photographie de mariage à ses explorations autour du concept de l'amour en renversant les stéréotypes. Aussi, raconte-t-elle l'envers des mariages, les femmes qui trouvent le bonheur dans un mariage arrangé, les problèmes auxquels les femmes divorcées font face pour obtenir la garde de leurs enfants et les exigences imposées aux femmes saoudiennes qui sont obligées d'être sous tutelle masculine.

A woman wearing a headscarf and dress standing and gazing away from the camera.
Tasneem a testé la plage dynamique du Canon EOS R sous la lumière très vive du soleil de Bahreïn, lorsqu'elle suivait ses sujets dans le cadre de sa série « Saudi Tales of Love ». Hent, photographiée ici, est une célibataire épanouie. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM à 1/3200 s, f/1,4 et ISO800. © Tasneem Alsultan
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Publiée et reconnue internationalement, la série « Saudi Tales of Love », relatant des histoires d'amour saoudiennes, a déjà été exposée dans sept pays, offrant à Tasneem un tremplin mondial. Pour autant, lorsque Canon a lancé son système hybride plein format Canon EOS R, Tasneem a décidé de tester les performances en basse lumière de l'appareil photo Canon EOS R, de l'objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM et de l'objectif Canon RF 35mm f/1.8 IS Macro STM en photographiant trois nouveaux chapitres pour son célèbre projet.

Elle souhaitait déterminer si la plage dynamique du Canon EOS R était adaptée à la lumière très vive du soleil et aux ombres prononcées de Bahreïn, où elle a immortalisé les histoires d'amour de trois femmes saoudiennes, traditionnelles ou moins conventionnelles, mais toutes aussi poignantes : une mariée, une divorcée et une célibataire.

« Dans le cadre de "Saudi Tales of Love", j'ai pu suivre des femmes saoudiennes et découvrir la réalité enfouie sous les belles promesses. J'ai passé une journée entière avec chacune d'elles, au cours de laquelle je les ai photographiées dans leur vie quotidienne. Ensuite, j'ai réalisé un portrait collaboratif, laissant chacune de ces femmes décider du type de portrait à créer pour qu'il reste fidèle à leur histoire. Elles ont toutes une façon différente de présenter leur rapport à l'amour », raconte Tasneem.

Mashael pose avec son mari Mohammed. Elle vit avec lui un mariage heureux depuis 2006, bien qu'il ait fallu la convaincre de le rencontrer. « Elle m'a dit qu'elle ne recherchait pas de relation à cette période », explique Tasneem. « Il a insisté, jusqu'à ce qu'elle accepte de le rencontrer et de lui laisser sa chance. Elle explique que l'inattendu apporte parfois son lot de bienfaits, car elle n'a jamais regretté de s'être mariée. « Il l'a accompagnée sur des aspects de la vie qu'elle n'aurait jamais associés au mariage, comme la liberté, l'éducation, la vie à l'étranger et la carrière professionnelle. »

A woman in a kitchen, holding a cup of tea, surrounded by colourful kitchenware.
À travers ce projet, Tasneem a réalisé que son parcours en tant que femme mariée puis divorcée jeune ne faisait pas exception, aussi éloigné semble-t-il des attentes incombant à une mère au foyer saoudienne typique. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 35mm f/1.8 IS Macro STM à 1/60 s, f/2,8 et ISO1250. © Tasneem Alsultan

Le second sujet de Tasneem a été Ashwarg, photographiée vêtue d'un sari rose dans les ruines d'une vieille maison. Elle s'apprêtait à se marier avec l'homme qu'elle avait rencontré à l'université, lorsqu'elle a découvert qu'il avait une liaison avec la femme de son ami.

Elle a raconté son histoire à Tasneem : « Je me sentais honteuse, alors j'ai gardé le secret sur les raisons de notre séparation. Alors que j'attendais les documents de divorce définitifs, le juge m'a regardée d'un air désapprobateur et m'a dit : "Si vous aviez été une meilleure épouse et que vous vous étiez consacrée davantage au bonheur de votre foyer et de votre mari, vous n'en seriez pas là aujourd'hui". »

« La troisième femme, Hent, est une célibataire proche de la quarantaine qui est très heureuse de ne pas s'être mariée », souligne Tasneem. « Elle dit que si elle rencontre un jour quelqu'un capable de faire son bonheur, alors elle y réfléchira. Mais cela ne l'empêchera pas de poursuivre sa vie et sa carrière, ou d'être elle-même. »

A couple sit on a sofa and smile at each other.
Il a fallu convaincre Mashael de rencontrer l'homme qui est devenu son mari, Mohammed. « Il l'a accompagnée sur des aspects de la vie qu'elle n'aurait jamais associés au mariage, comme la liberté, l'éducation, la vie à l'étranger et la carrière professionnelle », se souvient Tasneem. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM à 1/200 s, f/1,8 et ISO1250. © Tasneem Alsultan
An Indian bride and groom stand together, the bride throwing confetti behind her.

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Portraits avec le Canon EOS R

Pendant ses trois jours de prise de vue, Tasneem savait assez précisément ce que le Canon EOS R pouvait apporter à l'équipement d'un photographe documentaire professionnel. « L'appareil s'est avéré léger, précis et très simple d'utilisation. J'utilisais déjà un Canon 5D Mark IV, dont le ressenti n'était pas si différent, mais le boîtier était beaucoup plus léger », explique-t-elle.

Dans le cadre de son travail documentaire et de ses photos de mariage, Tasneem s'est vue contrainte de travailler dans des environnements imprévisibles, dans lesquels elle avait souvent très peu de contrôle sur la lumière. Elle s'est donc empressée de tester la plage dynamique du Canon EOS R. Avec le capteur CMOS plein format 30.3MP, elle pouvait capturer les détails aussi bien dans les zones ombragées qu'éclairées.

« L'appareil s'est avéré très performant », explique-t-elle. « Je pense qu'en tant que photographes, les conditions échappent à notre contrôle, surtout en dehors d'un studio. Ici, le temps est rarement couvert ; nous avons soit beaucoup, soit très peu de lumière, et j'ai besoin de mes appareils photo pour réussir mes prises de vue dans les deux cas. »

« Beaucoup de détails que j'ai pu mettre en valeur avec le Canon EOS R auraient été impossibles à capturer avec un autre appareil photo. »

A  woman wearing a pink sari sits on the wall of an abandoned, broken building.
Ashwarg, photographiée ici, a parlé à Tasneem de sa rupture après avoir découvert la liaison de son partenaire : « Je me sentais honteuse, alors j'ai gardé le secret sur les raisons de notre séparation. » Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM à 1/4000 s, f/1,2 et ISO100. © Tasneem Alsultan

Tasneem a également exploité la barre multifonctions personnalisable du Canon EOS R. « J'ai personnalisé la barre pour pouvoir changer ma sensibilité ISO. Tous mes paramètres d'appareil photo sont configurés manuellement, car j'aime garder le contrôle, en particulier lorsque les environnements intérieurs/extérieurs évoluent rapidement et que la lumière crue cède instantanément la place à l'obscurité. En photographie documentaire, j'ai rarement l'occasion d'imposer mes paramètres. Je dois donc manipuler rapidement l'appareil et lui faire confiance pour s'ajuster rapidement et du premier coup. »

En temps normal, elle utilise des objectifs à focale fixe de 35mm et 85mm. Toutefois, elle a décidé de mettre à l'épreuve l'objectif Canon RF 35mm f/1.8 IS Macro STM ainsi que l'objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM sur cette prise de vue. « J'ai adoré le superbe effet bokeh apporté par l'objectif. Les images étaient à la fois très douces et très précises », se réjouit-t-elle. Elle prévoit également de placer ses objectifs existants sur le boîtier EOS, ceux-ci étant compatibles avec le nouveau système grâce à la bague d'adaptation monture EF-EOS R Canon, sans perte de qualité ni de performance de mise au point.

« Ce qui est difficile pour les photographes, c'est que nous ne sommes pas invisibles », explique-t-elle. « Je bouge tout le temps, donc le mode silencieux m'aide beaucoup. Grâce à cela, je peux prendre des photos sans que la personne ne sache que j'ai déclenché l'obturateur, ce qui m'aide à être plus sensible à son histoire, je pense. Mes sujets ne se trouvent pas toujours à des événements publics ou à des mariages, mais plutôt dans des environnements intimistes. Je dois donc mettre les gens à l'aise. »

In a dark room, a woman peers out from behind a curtain.
Les performances en basse lumière du Canon EOS R sont idéales pour capturer la vie des femmes dans des environnements différents. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM à 1/320 s, f/1,6 et ISO800. © Tasneem Alsultan

Le Canon EOS R est le premier appareil photo Canon à offrir un mode de déclenchement entièrement silencieux, aidant les photographes à prendre de superbes photos sans déranger les sujets. Cet aspect se révèle particulièrement pertinent pour le type de photographie documentaire et d'observation que pratique Tasneem, qui implique souvent de photographier les gens dans des espaces privés ou intimes, comme des lieux de prière ou des chambres à coucher.

Jusqu'ici, Tasneem a recueilli 27 histoires de femmes saoudiennes. Ce projet ne se contente toutefois pas de présenter des récits plaisants : il donne du pouvoir aux femmes saoudiennes, en leur donnant voix au chapitre.

« Je veux poursuivre ce projet, car il est extrêmement important pour nous, en tant que femmes saoudiennes, de savoir que nous vivons les mêmes choses et que nous sommes toutes fortes. Des femmes veuves à celles qui ont divorcé, je pense que toutes ces histoires (parfois tragiques) contribuent à mettre des mots sur nos difficultés et à nous rappeler que nous ne sommes pas seules. »

A woman kneeling on a rug, praying.
Grâce à l'obturateur silencieux du Canon EOS R, Tasneem a pu se fondre dans le décor et ainsi immortaliser ses sujets dans des espaces privés ou intimistes. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 35mm f/1.8 IS Macro STM à 1/160 s, f/2,2 et ISO2000. © Tasneem Alsultan

« D'un point de vue superficiel, nous pouvons ne rien laisser transparaître dans nos foyers, où nous apparaissons comme des femmes confiantes et fortes qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Puis, vous réalisez que les Saoudiennes sont confrontées à beaucoup plus d'obstacles que les autres femmes. L'enchevêtrement de tous ces éléments révèle le thème universel de l'amour, et en même temps, des difficultés très distinctes. »

Des histoires inédites

Pour l'année à venir, Tasneem envisage de continuer à trouver un équilibre entre ses projets personnels et la couverture des questions sociales de la région. « Je cherche à photographier les récits qui n'ont encore jamais été racontés », précise-t-elle.

Lorsque Tasneem a commencé son projet « Saudi Tales of Love », elle a imaginé un livre contenant les histoires de 30 femmes. Mais alors qu'elle souhaitait débusquer des histoires d'amour inattendues et fascinantes, son idée a évolué. De plus, les récents développements survenus en Arabie saoudite lui ont ouvert les frontières du pays, tout en apportant une foule d'histoires parfois captivantes.

A woman walking through an abandoned building with graffiti on the walls.
Tasneem a apprécié la légèreté et les paramètres EOS classiques du Canon EOS R : « L'appareil s'est avéré léger, précis et très simple d'utilisation, », raconte-t-elle. Photo prise avec un Canon EOS R équipé d'un objectif Canon RF 50mm f/1.2L USM à 1/1000 s, f/1,2 et ISO100. © Tasneem Alsultan

« J'ai commencé à conduire dès que les femmes y ont été autorisées », déclare Tasneem. En juin 2018, l'interdiction de conduire pour les femmes, en vigueur depuis plusieurs décennies, a été levée. Une histoire qu'elle a également photographiée pour le New York Times. « Depuis que je conduis à travers l'Arabie saoudite, j'ai visité diverses régions et villes que je ne pensais jamais avoir l'opportunité de découvrir. C'était génial. »

« Si je voyage à travers le pays, c'est surtout pour recueillir autant d'histoires de femmes saoudiennes que possible. Avant, je ne faisais qu'effleurer la surface, car j'étais uniquement basée dans les grandes villes. Mais à présent, je peux me déplacer seule, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir de nouvelles histoires. Il y a tant d'histoires amusantes, et tant d'autres qui doivent absolument être racontées. »

Rédigé par Lucy Fulford


L'équipement de Tasneem

L'appareil utilisé par la plupart des photographes professionnels

Photographer Tasneem Alsultan holds a Canon DSLR camera and lens in front of a pink wall.

Appareil photo

Canon EOS R

Un appareil photo hybride plein format révolutionnaire qui place la barre encore plus haut grâce à son capteur 30.3MP offrant des détails impressionnants, à ses performances ISO et à son autofocus CMOS Dual Pixel. « L'appareil s'est avéré léger, précis et très simple d'utilisation », déclare Tasneem.

Objectifs

Canon RF 50mm f/1.2L USM

L'objectif RF redéfinit les normes en matière de performances photographiques : il offre une netteté exceptionnelle, un haut niveau de contrôle créatif et des performances remarquables en basse lumière. Tasneem déclare : « J'ai adoré le superbe effet bokeh apporté par l'objectif. Les images étaient à la fois très douces et très précises. »

Canon RF 35mm f/1.8 IS Macro STM

Objectif à grand-angle à focale fixe doté d'une ouverture maximale rapide de f/1,8 et de fonctions macro qui offrent une perspective naturelle. Cet objectif 35mm polyvalent de haute qualité est idéal pour les photographies de rue, de voyage et macro.

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