Une vie de marginal
En réfléchissant à ses expériences avec l'Église du Dernier Testament, Jonas explique qu'il a été surpris par sa propre réaction face à la communauté.
« Si je n'avais pas eu mes propres attaches chez moi, j'aurais facilement pu les rejoindre et vivre avec eux », avoue-t-il. « Leur mode de vie et leur communauté m'ont ému, et je pourrais, du moins de façon temporaire, comprendre ce que l'on ressent lorsque l'on a cette foi. J'étais arrivé à un stade où je pouvais véritablement la percevoir. J'ai, d'une certaine manière, accompli ma mission.
« La plupart des gens les trouvent étranges et décalés, mais plus j'y réfléchis et plus j'ai du mal à déterminer ce qui fait que leurs croyances et leur messie sont moins plausibles que toutes les autres choses auxquelles les gens croient. »
Jonas explique que le projet l'a également aidé à mieux se connaître. « En vivant comme des marginaux, ces gens font preuve de courage et de force, voire parfois de cran, » estime-t-il. « Je pense être quelque part mal à l'aise de vivre de façon aussi conventionnelle. Il y a quelque chose d'admirable dans le fait de vivre à l'écart, et c'est cela qui me fascine. »