« On veut tous la même chose. »
Hannah pense rarement à sa condition de « femme » dans son métier, malgré leur nombre limité dans le monde de la photographie sportive. « Je ne pense pas que le sexe doit être considéré. Au début, tout le monde doit gagner le respect par son travail. Je suis tout aussi compétitive que mon voisin masculin. On veut tous la même chose.
« La Nouvelle-Zélande, c'est plutôt cool. On se connaît tous, ce sont les mêmes personnes à chaque match et il n'y a pas d'hostilité. Lorsque je me rends à un événement international, il y a plus de femmes et je me dis « Ok, je ne suis pas toute seule en fait ». Donc, je le remarque, mais je n'y pense pas. »
Récemment, Hannah a eu son premier bébé, synonyme d'éloignement des terrains. « Avoir un enfant a été une décision importante pour mon mari et moi, sachant que je ratais les Jeux de Rio. Je me suis arrêtée neuf mois, une éternité dans ce métier. Je suis passée par tous les doutes habituels : est-ce que je reviendrai ? Quand je reviendrai, serai-je toujours la même ? Et si quelqu'un d'autre prenait ma place pendant que je suis absente ? Le plus dur, ce fut de retrouver la confiance et de jongler avec la vie professionnelle. Il n'y a pas véritablement de guide à suivre car il n'y a pas beaucoup de femmes photographes de sport dans le secteur. C'est difficile de trouver du soutien.
« Mais mon chef s'est montré très compréhensif. Il m'a dit qu'il y aurait d'autres Jeux Olympiques, et il a raison. En fait, je me suis rendue compte qu'à notre époque, avoir un enfant ne signifiait pas finir sa carrière. Il suffit d'être soutenue, et tout va bien. »
Personne ne pourra arrêter Hannah Peters. Vous la retrouverez en train de courir au bord du terrain à Tokyo en 2020.