Quelles sont les qualités nécessaires pour être un bon photojournaliste ?
« Selon moi, il faut être curieux, respectueux et ouvert d'esprit. Mais, avant tout, il faut aimer raconter des histoires. Être capable de travailler dans des contextes sociaux différents est plus important qu'être doué techniquement.
Comment gérez-vous les situations traumatisantes ?
J'entre dans la peau d'un journaliste qui se concentre sur l'histoire à raconter. Il est plus difficile pour moi de rester à la maison et de lire ce qui se passe que de me rendre sur place. »
Comment trouvez-vous l'équilibre entre « prendre un cliché » et être plus expérimental ?
« Savoir de temps à autre mettre l'appareil de côté et faire autre chose, cela vient avec l'expérience. J'ai eu le privilège de travailler pour un journal qui a accepté que je fasse parfois des erreurs, ce qui est important. »
Dans votre travail, il est nécessaire de réagir rapidement et de façon instinctive. Combien d'appareils et d'objectifs utilisez-vous en général ?
« Comme j'ai besoin d'être mobile, je garde tout dans un sac à dos. Mon équipement typique consiste en un appareil, par exemple le Canon EOS-1D X Mark II, équipé d'un objectif Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM ou un EOS 5D Mark III équipé d'un objectif Canon TS-E 45mm f/2.8, des cartes mémoire, de la nourriture et à boire, et éventuellement un petit trépied ainsi qu'un enregistreur sonore pour faire des vidéos. »
De retour de mission, comment identifiez-vous les photos ayant le plus de potentiel ?
« En général, je fais toute la sélection moi-même. La plupart du temps, lorsque je prends la photo, je sais déjà si je vais l'utiliser ou pas. Quelques fois, lorsque j'effectue une mission, par exemple pour National Geographic, ils souhaitent voir tous les fichiers RAW et participer à la sélection. »